Le colloque, « Portraits de femmes » nous a fait découvrir ou redécouvrir un large éventail de femmes de tous milieux, artistiques, littéraires, scientifiques ou politiques, toutes pionnières et novatrices dans leurs créations, leurs idées ou leur vie. En se proposant de répondre à un défaut de visibilité des femmes, les portraits présentés au cours de ces deux journées non seulement sortent de l’ombre ces femmes mais témoignent aussi de l’ampleur d’un fait social.
En effet, même s’il n’est pas encore communément reconnu, le constat d’une ségrégation sexuelle dans l’enseignement de la littérature notamment, s’impose de plus en plus. Parcourir une anthologie littéraire conduit ou devrait conduire à s’interroger sur le peu de place accordée aux femmes, absences parfois inévitables du fait de l’inexistence de productions féminines à certaines époques, parfois résultats d’une priorité traditionnellement acquise aux hommes, mais aussi différence de traitement : lorsque des auteures apparaissent, force est de constater que le nombre de pages qui leur est consacré est largement inférieur à celui des auteurs.

Toutes ces femmes ont combattu à leur manière et consciemment ou non pour se faire une place dans la société et pour être reconnues à part entière et non derrière l’homme. Elles ont, par leur talent d’écriture, de peinture, de chant et d’enseignement et par leur créativité, trouvé leur place dans la société malgré toutes leurs souffrances et leurs exils. Elles méritent d’être connues et de pouvoir délivrer leur message d’espoir aux générations présentes et futures, message qu’elles ont mis en place peut-être inconsciemment mais qui est présent dans leur travail.
Ainsi ces portraits retracent les parcours singuliers de femmes, participant de prés ou de loin à l’histoire du féminisme, mais toutes plus ou moins consciemment en quête d’une identité, de leur identité féminine.

Présentation
• Christiane Chaulet-Achour et Michel Rolland
• Sarah Billecocq, Hélène Buffard et Marie Frémin

France
• Eugénie Foa : la liberté de plume d’une auteure pour la jeunesse au début de la monarchie de juillet, par Danielle Dubois-Marcoin
• Variation pour Flora Tristan, paria, féministe, prêcheuse de L’Union Ouvrière, par Soumya Ammar-Khodja
• Louise Michel (1830-1905) : de Vroncourt à Nouméa, par Bernard Mouralis
• Clémence Royer : le combat pour l’intelligence, par Sylvie Brodziak
• Séverine (1855-1929). Perturbatrice et indépendante, par Christiane Chaulet-Achour
• Le couple intellectuel vu par Dick May, par Eva-Karin Josefson
• Colette : du mythe à la réalité, par Nicole Mas-Pruvost

Russie, Madagascar
• Sophie Kovalevskaïa, la précurseresse, par Farid Ammar-Khodja
• Le « Temps rouge » de Ranavalona III, dernière reine de Madacasgar, par Marie-Françoise Chitour

Algérie
• Madame Allix-Luce, par Dalila Morsly
• Fadhma Aith Mansour : celle qui toujours en exil, par Zineb Ali Benali
• Baya (1931-1998). Petite biographie d’une Shéhérazade de la couleur, par Ali Silem
• Une transgression permanente : Cheikha Rimitti, par Marie Virolle
• Femmes algériennes 1960. Un regard photologique sur l’œuvre de Marc Garanger, par Pol Corvez

Cinéma : Portraits d’hommes
• Le légionnaire fin de siècle : à propos de Beau travail de Claire Denis, par Michel Rolland

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