Dès le milieu du XIXe siècle, les Siciliens furent nombreux à émigrer à La Nouvelle Orléans, principale ville d’une Louisiane que ses antécédents français conduisaient à demeurer assez peu « fédérale ». De 1870 à 1890, la police locale imputa plusieurs centaines de crimes à la Maffia sicilienne.

C’est donc, une fois de plus, à partir de faits historiques, que Georges Le Faure construit l’intrigue de son roman, dans lequel il met bel et bien en scène une organisation criminelle, dirigée par un certain Luigi Merelli, qui se réunit dans un cabaret où sont évoqués les différents crimes réalisés ou en cours de réalisation.

Pour autant, son roman n’est pas à proprement parler un roman policier mais plutôt un roman d’aventures policières. Il n’y a pas d’énigme à résoudre, de retour en arrière pour comprendre un crime inexpliqué, mais une série d’actions criminelles contrecarrées par la police et la loi.
En fait, Le Faure se montre à la fois un consciencieux émule de Ponson du Terrail et un brillant précurseur de Léon Sazie ou Pierre Souvestre & Marcel Allain.

Paru initialement en 1892, dans le journal L’Autorité — auquel il fournira un grand nombre de feuilletons, — ce roman ne connut jamais d’édition en librairie, à l’exclusion d’une version très incomplète chez Dentu. Cette présente édition est donc la première édition intégrale en livre.

 OU