Avec ces deux romans qui n’en font qu’un — puisque l’intrigue transite de l’un à l’autre avec les mêmes personnages et les mêmes lieux, et des actions continues, — Ponson du Terrail poursuit son cycle « Mon village » qui s’inscrit dans la série des romans « de village », après Le Nouveau maître d’école et Mémoires d’un gendarme et avant Le Grillon du moulin. L’intrigue n’a pas de rapport évident avec celle du précédent roman, Mademoiselle Mignonne, mais les lieux sont fort proches et, de ce fait, certains personnages réapparaissent, à commencer par le bon curé Duval et le très peu scrupuleux et très vénal marchand de biens Jouval.

Ce qui est fondamentalement différent entre les deux premiers épisodes du cycle, c’est la variation des registres. Ici, le criminel cède la place et le roman n’est plus un roman d’aventures criminelles mais bien plutôt un roman de mœurs mettant l’accent sur les aspects négatifs de certains personnages, avant tout la Roquillone et Jouval.

L’action se déroule, non plus à Saint-Florentin, mais à Saint Donat, en réalité Donnery, village où Ponson, après son mariage en 1860, installe ses quartiers d’écrivain. Il fait une peinture réaliste des lieux et s’inspire de personnages réels. Ainsi les Noël, arrivant de Belgique, sont en réalité les Pâques, dont une descendante est l’actuelle propriétaire des Charmettes, ancienne propriété du romancier.

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